Boucles d’or, vous connaissez ? Probablement ! Mais connaissez vous le principe Boucles d’or (Goldilocks principle en anglais) ? Il se trouve que même les contes peuvent nous apprendre de nouvelles choses concernant les questions de productivité !
Nous aimons la difficulté… mais pas trop
Il s’avère que les êtres humains apprécient le challenge, mais uniquement si le niveau de difficulté de ce challenge se trouve dans une zone optimale. C’est-à-dire que celui-ci ne soit ni trop facile, sinon nous perdons rapidement notre intérêt, ni trop difficile, sinon nous n’arrivons pas à imaginer qu’il soit possible de le surmonter, et nous sommes découragés.
Par exemple, comme l’explique James Clear dans son livre Atomic Habits, si nous désirons apprendre le tennis, jouer avec un enfant de quatre ans ne sera pas challengeant, mais jouer avec le n°1 mondial risque également ne rapidement nous dégoûter du jeu. A l’inverse, jouer avec quelqu’un d’à peu près notre niveau, ou nous gagnons et perdons chacun des points pendant le match est beaucoup plus stimulant et intéressant : nous comprenons que nous pouvons gagner si nous nous concentrons, et si nous perdons, nous savons qu’avec un peu de persévérance et d’entrainement supplémentaire, la victoire peut être la nôtre.
Ainsi, le principe boucles d’or explique que les êtres humains sont dans un état de motivation optimal quand ils travaillent à des tâches qui sont juste à la limite de leurs compétences – ni trop faciles, ni trop difficiles. Et c’est ce qui permet d’une part de garder de l’intérêt à cette tâche, car le progrès est réaliste et réalisable, et d’autre part car il est possible d’observer rapidement ces progrès étant donné que le cercle de ces compétences s’élargit petit à petit.

Se fixer des objectifs pour être plus heureux ?
Mieux encore, il s’avère que travailler à des challenges atteignables serait une des sources du bonheur : le psychologue Gilbert Brim a déclaré que « l’une des sources du bonheur de l’être humain est de travailler à des tâches a un niveau de difficulté convenable : ni trop difficile, ni trop facile. (“One of the important sources of human happiness is working on tasks at a suitable level of difficulty, neither too hard nor too easy.”)
Bien que nous ayons généralement besoin d’un peu de temps avant de pouvoir observer les progrès que nous faisons (le dilemme de la gratification immédiate versus différée, d’où la difficulté de rester motivé) l’une des manifestations immédiates de l’effet boucles d’or est l’état de flow. Lors que nous travaillons sur un challenge ni trop facile, ni trop difficile, qui est intrinsèquement motivé, alors en résulte l’état de flow, un état mental atteint lorsque nous sommes complètement plongé dans une activité et que nous nous trouvons dans un état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction dans son accomplissement, un état d’ailleurs extrêmement bien analysé par le psychologue hongrois Mihály Csíkszentmihályiz, à l’origine de ce concept.
Que retirer de cette lecture ?
Qu’en plus d’être précis dans les objectifs que l’on se fixe, le principe boucles d’or rejoint la méthode DARODA en ce qu’il faut établir des objectifs exigeants et stimulants, mais réalisables. A chaque étape du processus de réalisation d’un objectif, il peut être intéressant de faire une pause et se réaligner sur la faisabilité de la prochaine étape en fonction de son avancement.
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En savoir plus :
- « The Goldilocks Rule: How to Stay Motivated in Life and Business », James Clear – https://www.entrepreneur.com/article/279109
- Atomic habits, James Clear
- Flow, Mihály Csíkszentmihályiz
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