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De la nécessité de contrebalancer l’adage « carpe diem »

Carpe Diem, une question de modération ?

On nous dit souvent que nous ne devons pas vivre dans l’anticipation, que nous devrions être capables d’abandonner, d’oublier nos peurs du futur afin de pouvoir vivre dans le moment présent. Carpe diem et tout ça…

Je ne veux pas contredire cette idée, au contraire, se rappeler d’être présent à l’instant T est primordial pour se sentir calme et plus heureux. Cependant, il peut aussi être intéressant de considérer la perspective opposée : s’ancrer dans le long terme au lieu d’être constamment dérangé par les responsabilités quotidiennes.

Je suppose que comme tout, c’est une question d’équilibre et de modération. Parfois, nous devons nous concentrer sur le long terme afin de pouvoir avancer dans un gros projets ; à l’inverse, d’autre fois, il est nécessaire de nous recentrer sur ce qu’il se passe au moment présent et de travailler sa mindfulness, ou « pleine conscience ».

En fait, il me semble que ces deux visions ne sont pas nécessairement contradictoires. Il est possible d’être à la fois présent tout en pensant au future car les choix pris au quotidien sont les premiers pas vers un objectif futur. Toutes nos actions rejoignent un schéma plus grand.

La tyrannie du présent face à l’anxiété du futur

Le danger est si la pression du « maintenant, tout de suite » se transforme en véritable tyrannie au détriment d’un équilibre sain avec le « bientôt, mais pas encore » du futur.

En effet, on nous conseille souvent de nous relaxer, de lâcher prise afin de reporter notre attention sur ce sur quoi nous avons vraiment de l’influence, c’est-à-dire ce qui est en face de nous, à notre portée, maintenant. Ces conseils sont précieux, mais aussi un miroir intéressant des peurs véhiculées par et dans nos sociétés concernant l’avenir ; une réponse et réaction à la multiplication des problèmes de burn out et à la monté de l’anxiété.

Néanmoins, ne pas garder en tête, même dans un tout petit coin de sa tête, la bigger picture, en d’autres mots une vision plus générale des choses, incluant nos projets concrets mais aussi nos envies et nos rêves, peut se révéler nocif. Cette mentalité risque en effet nous retenir en arrière et de nous empêcher de réaliser notre purpose – notre but, notre raison d’être.

Trouver l’équilibre et savoir relativiser

Ce qu’il est important de garder en tête est probablement que la vie passe vite, quoiqu’on en fasse, et quoique l’on veuille. Certains jours, nous devons nous rappeler de rester présent et attentif à notre environnement, tandis que d’autre, nous avons en revanche besoin de nous immerger dans le futur pour visualiser nos projets et rêves, trouver l’inspiration, ou la motivation.

Avoir un plan, être organisé, que ce soit pour la semaine, le mois ou même l’année à venir est important. Il est bon de savoir, ou au moins d’avoir une vague idée de là où on se dirige. Seulement, rien n’est immuable, et ce plan n’est en réalité qu’un guide temporaire qui sera suivi d’un autre, différent. Aucun plan ne peut être dressé à vie et être suivi à 100%.

Pourquoi ? Et bien à cause – où grâce – à la vie. Hé oui, la vie advient, et parfois – souvent même si l’on est totalement honnête – les choses ne se passent pas comme nous l’avions prévu ou voulu. Mais c’est ainsi, et ce n’est pas grave.

Prenons le temps de nous recentrer notre moi, dans le présent ; respirons et pensons à toutes les nouvelles opportunités qui viennent s’offrir à nous grâce à ces changements imprévus : l’opportunité de grandir, d’évoluer, d’apprendre encore et toujours davantage pour devenir une meilleure personne.

 

 

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1 commentaire pour “De la nécessité de contrebalancer l’adage « carpe diem »”

  1. Avant je dois dire que je détestais l’imprévu et j’aimais bien planifier longtemps à l’avance pour pouvoir être « tranquille ». Mais au final ça faisait l’effet inverse. J’ai donc du apprendre à savoir me poser, prendre les choses un peu plus comme elles venaient et être plus spontanée. Depuis je me sens beaucoup mieux même si j’ai tendance à fermer les yeux sur le long terme justement… Mais comme tu dis, c’est une question de balance des deux, dur dur !

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Manon Vercouter