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Force de persévérance

C’est un sentiment particulier qu’est le sentiment de se perdre, car tout commence en se trouvant de nouveau. Un jour, on a le déclic : c’est ça la solution pour que j’aille mieux, pour achever mes objectifs, pour remplir le contrat de la vie. On s’embarque alors dans mille et un projets, une quête insatiable et interminable sur le chemin de l’épanouissement personnel et du bonheur, le vrai, le bon cette fois.

Premier obstacle. On se relève, tout va bien car ce n’est qu’un test à notre persévérance.

Deuxième obstacle. Nos idéaux perdent de leur consistance, s’éloignant peu à peu du réel à portée de main pour rejoindre leur emplacement initial – nos rêves et aspirations.

Troisième obstacle – si vous avez tenu jusque là.

Ce qui pourtant est responsable de cet alanguissement de l’esprit envers nos propres aspirations n’est pourtant pas l’obstacle en lui-même, mais le fait que celui soit présent sur une certaine période de temps. Alors le doute s’instille, on s’impatiente. Est-ce un signe ? Dois-je continuer ce, ces projet(s) fou(s) ? Peut-être pas. Après tout, ma vie était bien avant, non ? Une petite routine, sans effort, où l’on se laisse guider par ce qui nous arrive, au fond, ça nous plaît bien.

Faire preuve d’initiative est plutôt facile au fond : tout un chacun a des rêves, des objectifs de vie. Les envelopper dans un beau discours cotonné de « je suis motivé » et « cette fois je vais changer, j’ai un plan », c’est aussi simple. La solution du moindre effort pour le maximum de retours assuré – de par l’encouragement de l’entourage. Ou alors, selon votre personne et vos affinités avec les autres, leurs doutes. Une situation à double tranchant : l’abandon simple et net, ou le regain de motivation « pour leur prouver que ».

Tout cela pour dire que peu importe la route que l’on prend, nous arrivons tous au même point à un moment. On se perd. Le pire dans tout ça n’est pas de s’être égaré, c’est bien de ne s’en rendre compte qu’après, une fois que les mauvaises habitudes, les attitudes chassées ont repris le dessus et qu’il est d’autant plus difficile de les chasser de nouveau. La motivation s’est ternie d’une part, puisqu’on a échoué. La fraîcheur de la nouveauté d’entreprendre un projet personnel est quant à elle envolée. Enfin, notre crédibilité publique est sérieusement entamée. A quoi bon ?

La réussite en tant que telle n’est donc pas preuve de résilience, c’est surmonter l’échec qui l’est. Savoir persévérer non pas quand on en ressent l’envie, ou le besoin, mais quand tout en nous – et à l’extérieur – nous pousse à ne pas le faire, peu importe la raison (« j’ai déjà essayé », « j’ai échoué »…)

Trouver l’inspiration chez quelqu’un ou quelque chose pour mener sa vie peut être un excellent déclencheur. Néanmoins il faut s’assurer de construire les outils nécessaires en soi pour que cela perdure.

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Manon Vercouter